H2Air nous a offert une belle occasion de leur faire comprendre ce que nous pensons de leur projet !
Malgré nos deux tentatives courtoises de faire comprendre à Monsieur Roy Mafouz, le PDG de H2Air que nous ne voulions pas de son projet de zone éolienne sur notre territoire, nous constatons qu'il continue d'avancer.
Il a fait démarcher les propriétaires des parcelles agricoles qui l’intéressent par son commercial, Monsieur Mathias Gomez en février et en Septembre 2017, avec un certain succès puis que certains ont signé une promesse de bail qui les lie définitivement.
Il a ensuite organisé ce mercredi 8 novembre 2017 à la salle des fêtes de Fruncé, une réunion d'information à laquelle, seuls les habitants des deux communes qui sont d'accord avec le projet ont été invitées par un tract distribué dans leurs boîtes aux lettres par ... l'employé communal de Fruncé !
Cependant comme il s'agissait d'une réunion publique, de très nombreux opposants ont réussi à être présents malgré les cours délais: ils n'ont pas perdu leur temps !
H2Air est venu en force sous la houlette de Monsieur Loic Espagnet (le deuxième actionnaire principal d'H2Air) nous faire miroiter le paradis à l'ombre des aérogénérateurs et le rendement mirifique des usines éoliennes.
Madame Claire Masade, a eu la délicate mission de nous convaincre de la chance que nous avons d'être choisis par ces authentiques philanthropes.
Les vives réactions de l'assemblée, majoritairement très hostile au projet auront, espérons-le, ramené sur terre ces professionnels du vent...
Entre approximations et contrevérités, nous avons eu droit un discours lénifiant, mais surtout à des mensonges froidement assumés:
Voici les plus flagrants de cette soirée:
1/ En introduction, l’oratrice a longuement parlé de la volonté de transparence de son entreprise, bien assisté sur la fait "qu'il s’agissait d’une réunion préalable, que rien n’était décidé, que rien ne serait fait sans une concertation harmonieuse. etc." Elle a déclaré qu’aucune option géographique n’avait été prise, et que la zone industrielle serait déterminée en fonction des contraintes du site et de la concertation avec riverains.
Mais, ensuite, pressée de questions, elle s’est trouvée obligée d’avouer que des promesses de bail avaient déjà été signées.
C’est-à-dire que des propriétaires fonciers ont déjà cédé à H2Air.
Bien entendu, l’objet de leur accord concerne une parcelle cadastrale leur appartenant, c’est-à-dire un endroit précis clairement identifié.
Premier mensonge donc !
2/ Bien entendu, l’assistance a ensuite voulu savoir quelles étaient les compensations financières accordées à la Communauté de Communes, à Fruncé, et aux propriétaires de parcelles.
Aucun des responsables de l’entreprise, qui étaient pourtant nombreux ce soir-là, n’a voulu citer un seul chiffre !
Cette attitude bien peu « transparente » n’a pas manqué de choquer les personnes présentes, en particulier un membre du conseil municipal de Fruncé qui a demandé à Madame Masade pourquoi elle refusait de citer les montants financiers qu’elle avait donné au conseil municipal au cours de la réunion du 15 mai 2017.
En l’absence de réponse, l’élue a donc décidé de rendre publiques les promesses de H2air.
Pour un parc de six machines voici les chiffres que nous avons entendus :
75 000 € par an pour la communauté de communes.
27 000 € par an pour la commune de Fruncé
6 000 € par an et par éoliennes pour les propriétaires des parcelles.
Est-il honnête et une fois encore « transparent » de refuser de nous citer des chiffres qui ont été communiqués il y a déjà plusieurs mois au conseil municipal, mais jamais aux électeurs et aux riverains ?
3/ Cette dernière somme de 6 000 € /an, annoncée le 15 mai au conseil municipal, est-elle vraiment exacte ?
En effet, le 21 septembre 2017, lorsque Monsieur Roy Mahfouz et Monsieur Mathias Gomez ont rencontré, à Paris, le conseil d’administration de notre association, ils étaient cette fois encore, très réticent à donner le moindre chiffre…
Mis devant l’évidence de l’ambiguïté de leurs discours prétendument «transparent», ils ont finalement avoué qu’ils attribuaient entre 10 et 15 000 € par éolienne aux propriétaires de parcelles.
Qui ment ?
4/ Lorsque fut ensuite posée, bien naturellement, la question du coût du démantèlement des éoliennes, qui pèsera très probablement sur les propriétaires fonciers et les communes, nous avons entendu cette réponse inouïe : « la revente des matériaux au moment de la destruction remboursera les frais de démantèlement … »
Les membres de l’assemblée qui, ayant étudié de près le dossier, savent que ces montants sont dérisoires par rapport au coût global du démantèlement, ont vivement protesté contre ce mensonge éhonté.
La responsable de la communication de la société H2Air s’est alors engagée à produire des devis confirmant ses dires à la prochaine réunion.Nous attendons de pied ferme et lui souhaitons bonne chance !...
Mentionnons enfin cette perle entendue ce soir la : "Dans de nombreuses communes ou elles sont installées, les jeunes veulent habiter près les éoliennes, c'est un élément positif de l'habitat" ! Il fallait oser !
Comment pourrait on faire confiance à personnes qui se moquent à ce point de nous ?
Prennent-ils vraiment les habitants des territoires ruraux pour des imbéciles ?
Par ailleurs, citons ici le procédé extrêmement discutable de la mairie de Fruncé qui met son site Internet officiel à la disposition du promoteurs H2Air et fait ainsi la promotion commerciale de cette entreprise: les contribuables apprécieront !
Lorsque nous avons demandé à Monsieur le Maire d'y bénéficier d'un droit de réponse sur le même site cela nous a été publiquement refusé: belle conception de la démocratie !
Ci-dessous les éléments du tract qui a été distribué aux habitants du Thieulin et de Fruncé: Vous remarquerez que le projet y porte le doux nom de "Parc éolien des Passiflores"... Après tout il paraît que le ridicule ne tue pas !